Société d'Histoire et d'Archéologie de Haguenau
 

Une émotion toujours vive

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La cérémonie officielle de commémoration de la libération de Haguenau s’est déroulée hier matin, en présence notamment de la famille d’un GI ayant participé aux combats, voila soixante-dix ans. « Vendredi 16 mars. C’est le jour de la libération définitive de “Haguenau la sanglante".Les chars américains traversent le canal par le pont Bailey. Des tirs de l’artillerie allemande touchent le centre mais, rapidement, les troupes allemandes battent en retraite par la route de Forstheim, vers la forêt, et, de là,vers le nord-est en direction du Rhin. Les soldats américains avancent, des photos à la main, prises au fur et à mesure par un petit avion du type Piper qui survole la ville en permanence. L’aspect de la ville […] est terrible. Les morts font partie du paysage. » C'est ce texte signé par l'historien local André Wagner et lu par Johan Rott, élu du conseil municipal des enfants, que s’est ouverte hier matin la cérémonie de commémoration des 70 ans de la libération de la ville.En présence d’une cinquantaine de militaires de la garnison de Haguenau, des anciens combattants et des associations patriotiques, des autorités civiles et religieuses, d’écoliers et d’habitants, les officiels ont déposé une gerbe de fleurs au pied de la stèle en bordure du boulevard de la Libération la même ou les américains ont franchi le canal de décharge de la Moder pour lancer l’offensive finale, après une première libération de Haguenau datant du 11 décembre 1944 et de longues semaines de face à face avec l'ennemi.Une pensée pour les Américains et pour les voisins allemands.Après la sonnerie aux morts et la minute de silence, trois classes de CM2 de l’école Saint Nicolas ont chanté la Marseillaise. Le maire de Haguenau a dit « partager une émotion toujours vive », pointant cependant que la « bête immonde n’[était] pas morte il y a 70 ans. Elle se cache aujourd’hui sous différentes idéologies et philosophies. » Claude Sturni a tenu à saluer la présence de son homologue de Landau Hans Schlimmer dont la ville, en ce même 16 mars avait éré détruite à 40% par les bombardements.Le maire de Haguenau a également eu « une pensée pour ces jeunes Américains venus libérer un pays qu’ils ne connaissaient pas ».« Les États-Unis connaissent le prix de la guerre », a confirmé la cons Westling avant de citer l’actuel président américain Barack Obama : « On ne peut pas vivre dans la liberté si des personnes libres ne sont pas prêtes à mourir pour elle. » Des paroles qui ont dû toucher particulièrement la fille d’un GI ayant participé à la libération de Haguenau. 

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