Société d'Histoire et d'Archéologie de Haguenau
 

Les Alsaciens pendant la 1ère Guerre Mondiale

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Les Alsaciens pendant la 1ère Guerre Mondiale 

Haguenau - Alsace, le centenaire 14/18 à la salle de la Douane Grande Guerre : l’Alsace au cœur du débat À l’initiative de la Région Alsace, une conférence a été organisée en partenariat avec la Ville de Haguenau et la Société d’histoire et d’archéologie sur le thème : « Les Alsaciens dans la Grande Guerre », mardi soir à la salle de la Douane. Richard Weibel, président de la Société d’Histoire et d’Archéologie de Haguenau a accueilli Jean-Noël Grandhomme, enseignant-chercheur à l’université de Strasbourg, qui a écrit Les Alsaciens-Lorrains dans la Grande Guerre avec son frère Francis, professeur agrégé, docteur en histoire. Puis Marcel Spiesser, président des Amis du Mémorial de l’Alsace-Moselle, introduit l’échange, en précisant les trois raisons de la célébration de ce centenaire : d’abord « un devoir de mémoire pour ne pas oublier ces hommes, ensuite un devoir civique et enfin le fait d’y trouver les racines pour une future réconciliation ». Il a souligné que le livre de Jean-Noël Grandhomme est une excellente synthèse de la situation des Alsaciens durant cette période. L’universitaire prend ensuite la parole pour expliquer les difficultés de l’Alsace qui est une région qui a perdu son identité à plusieurs reprises et qui a du mal à savoir qui elle est réellement.

En 1914, 25 % des mariages étaient mixtes

En guise d’exemples, en 1914, 25 % des mariages étaient mixtes et les Alsaciens faisaient leur service militaire dans l’armée allemande. De nombreux documents, des cartes et des photos collectés et prêtés par la Société d’histoire et d’archéologie, ainsi que par des particuliers de Haguenau ont illustré les propos de manière concrète. On trouve des Alsaciens partout : dans les troupes au sol, dans l’aviation de chasse, dans le génie, les transmissions et aussi dans de nombreuses parties du monde : en France, en Belgique, en Italie, dans les Balkans, sur le front russe jusqu’au Caucase, dans l’Empire Ottoman et même en Afrique et en Asie. À la fin de la guerre, on fête les Poilus, on se moque des vaincus, on érige des monuments aux  morts religieux et non. En fait il y a une coexistence de beaucoup de personnes différentes d’où la complexité pour comprendre l’histoire de cette région. Un verre de l’amitié est ensuite offert par la Région Alsace à l’occasion de cette dernière conférence de l’année du cycle « Rencontres du centenaire ». Le Traité de Francfort du 10 mai 1871 qui met fin à la guerre de 1870-1871 rattache l’Alsace et la Moselle au Reich allemand. De ce fait tous les habitants de ces régions sont soumises à toutes les législations et obligations du Reich. L’Alsace, la Moselle et Strasbourg, étant la partie la plus occidentale du Reich, ont servi de « vitrine » à la France et ses alliés démontrant la puissance de l’Allemagne au monde entier. De nombreux travaux, aménagements, constructions, développement urbains, universitaires et culturels ont été réalisés pendant cette période du Reichsland. Ce changement fondamental dans notre région ne s’est pas fait sans peine, car si une grande partie de la population s’est pliée aux exigences des autorités en place, nombreux étaient ceux qui étaient restés attachés de cœur à la France et souhaitaient une retour de la région à la « mère Patrie » En 1914, au moment de la déclaration de la Grande Guerre, la situation des alsaciens et lorrains était devenu compliquée. Les quatre années de guerre furent des périodes très difficiles pour les habitants de ces régions. Pour nous en parler, nous avons invité Jean-Noël Grandhomme, professeur à l’Université de Strasbourg, grand spécialiste de ce sujet pour nous en parler. Avec son frère Francis, Jean-Noël Grandhomme ont déniché de nombreuses archives rares et souvent inconnues jusqu’à ce jour, ils ont collecté de précieux témoignages, ils ont restitué avec clarté les quatre années de deuil, de privations, de désarroi de la population. Ils évoquent l’Alsace et la Lorraine champs de batailles, le destin souvent tragique, parfois romanesque
des jeunes combattants pour les armées du Reich ou dans les rangs français. Ils expliquent la vie quotidienne des civils sous un régime de dictature militaire ainsi que le retour
festif des « Provinces perdues » à la France en 1918 ; les désillusions de l’entre-deux-guerres.La conférence est organisée par la Société d’Histoire et d’Archéologie, sous le patronage de la Région Alsace et le soutien de la Ville de Haguenau. Elle s’inscrit dans le cadre de la commémoration du centenaire de la Grande Guerre

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